Régulièrement le “problème des pécheurs” revient sur le devant de la scène, quand le prix du pétrole monte, ou que l’Europe légifère sur les quotas.
Et bien sans pour autant isoler le fait que les salariés de la pêche industrielle soient en droit de réclamer des conditions de travail décentes et la pérennité de leur emploi, j’aimerai attirer l’attention sur le fait qu’un retour a une pêche artisanale massif se fait de plus en plus nécessaire et que c’est par ce biais que cette profession pourra se maintenir et non pas via une course en avant vers le saccage de la faune aquatique.
Pour ce nouveau coup de gueule sur l’industrie alimentaire je me permet de vous diffuser
un nouvel extrait de “we feed the world” , docu toujours incontournable …
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Les mécanismes de l’industrie agroalimentaire
Le documentaire “We feed the world” (que vous pouvez vous procurer dans la boutique Zlio en bas a droite de cette page) est tellement bon que je ne peux m’empêcher de vous diffusez quelques petits passages.
Le Brésil est un pays de plus en plus riche, affichant une croissance très élevée, il est le premier exportateur de soja au monde. Ne pratiquant pas suffisamment la culture vivrière, certaines régions subissent la famine au gré des saisons et des sècheresses.
Laissons en parler un spécialiste : Jean Ziegler , le rapporteur spécial pour le droit à l’alimentation (des populations) du Conseil des droits de l’homme de l’ONU de 2000 à mars 2008.
Nos enfants ne connaîtront pas le goût de la banane
La probabilité de voir l’espèce de banane que nous consommons aujourd’hui se vendre dans les supermarché d’ici 20 ans est très faible. En effet les cultures sont menacées par un fléau nommé la maladie de Panama qui a déjà a ce jour décimé 60 % des plantations bananieres en Afrique.
En fin de compte nous-même ne connaissons pas le goût de la banane tel qu’il existait il y a 50 ans. Revenons un peu en arrière :
La banane de la variété “Gros Michel” découverte en 1820 n’est plus commercialisée alors que cette variété moins farineuse est reconnue de meilleure qualité. La raison est simple, établissant des mono-cultures propices au développement de maladie les bananiers ont laissé se répandre la maladie de Panama. Cette maladie dénature la couleur de la banane et la rend non comestible. La progression de la maladie pris 50 ans et désormais cette variété ne peut plus être commercialisée a grande échelle en raison du “Panama disease”. Dans les années 60 la variété “Gros Michel” a ainsi disparus des étals, remplacée par la variété “Cavendish”, de moindre qualité mais qui elle résistait a la maladie de Panama. C’est cette variété que nous mangeons communément. Toutefois durant les années 80 , la maladie évoluant finit par contaminer des exploitations agricoles de Cavendish. La progression de la maladie est depuis incessante.