Les Kiwis soufflent leur deuxième bougie

Pour fêter cet anniversaire la joyeuse équipe des kiwis s’est prêtée à un jeu de piste :

ce billet n’a pas été écrit par moi mais par un des blogueurs de Kiwis pour célébrer les deux ans du réseau. Le thème retenu cette année était de se moquer (gentiment) de la blogobulle ou du blog d’accueil.

Participez au jeu – Retrouvez donc sur quel blog j’ ai écrit aujourd’hui :

Toréador, Frednetick, H16, Serge Brière, Laurent le Gaulliste, Café Croissant, Chafouin et Pierre Catalan.

« Docteur,

En faisant le récit des circonstances qui m’ont entrainé dans cet asile de fous, je sais que ma situation présente un doute – bien naturel – sur l’authenticité de mon histoire.

Depuis plusieurs jours, ma complaisance dans l’opposition se relâche. Ah qu’il était beau le temps où je jubilais devant Le mec qui aura fait taire Sarkozy ! Mais voilà, j’étais passé outre la disparition – temporaire dieu merci ! – du site du Ministère de la délation ; cependant depuis quelques mois, ma passion anti-néolibérale n’est plus la même.

J’ai bien essayé, à mon rythme, de poursuivre ma critique de routine de l’UMP, mais sans cette acidité qui fut autrefois la mienne. Comment le peut-on ? Comment critiquer un parti dont la gouvernance est en réalité un régal ?! Du douste-blazage des centristes sulfureux aux parachutages européens des placards ministres à flinguer, mon ardeur n’était plus la même.

Alors voilà ; j’ai survécu comme je pouvais. Je m’en suis réduit à critiquer les jeunes pop’ – les JEUNES ! –, moi qui déteste cette structure ! Les jeunes pop’, ce réservoir à petites-mains peuplé de minis-apparatchiks à l’intellect sous-développé…

Je sais pourtant qu’au fond de moi, mes convictions sont restées intactes. Je ne peux retenir, même encore à ce jour, des frémissements de tout mon être lorsque je relis ce discours de Victor Huglo heu… Hugo, qui rêvait déjà, lui !, d’Etats-Unis d’Europe.

Mes réflexions vérolées – appuyées par le parasitage totalitaire des médias français – m’ayant amené à la conclusion terrifiante que le plus beau parti qui soit devrait combiner la gouvernance du parti présidentiel et le terrorisme intellectuel interne des partis d’opposition, il m’a donc fallu disparaître de la circulation pendant ce printemps pour assurer mon salut.

Mais même reconstitué par cette retraite, mon sens démocratique ne semble plus le même… Je croyais à la liberté de parole, aux débats en toute transparence, mais ce fut avant de découvrir la gouvernance du parti personnel de Sarkoz… majoritaire. Comment pourrait-on s’exprimer contre cette si belle maxime d’un bayrouphile convaincu, lui aussi grand démocrate ? « Les militants […] doivent toujours être remis à leur place, et le plus tôt est le mieux. »

Même avec le fameux blog du pétomane-anonyme Toréador comme refuge, je crains de ne plus parvenir à conserver des mois encore ma détestation de Sarkoléon 1er…

Voilà ma confession, mon cher docteur. Dites-moi ce que je dois faire ?… »

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